
Genève a accueilli ces 2 et 3 novembre le Forum social annuel du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, dont la présidence change chaque année. Cette année, elle revient à l’Iran, pourtant considéré comme l’un des pays qui respecte le moins les droits de l’homme.
La communauté iranienne en exile a protesté vivement contre cette désignation. Une conférence de presse a été tenue le jeudi 2 novembre au Club de presse de Genève où les participants, eux-mêmes victimes d’exactions par le régime iraniens et anciens prisonniers politiques en Iran, ainsi des représentants des ONGs, ont condamné cette désignation d’Iran en tant que président du Forum.
On a affirmé pendant la conférence que 180 avocats, juges internationaux éminents, juristes, lauréats du prix Nobel, défenseurs des droits de l’homme, législateurs et organisations non gouvernementales, dans une lettre adressée à Volker Türk, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, avaient condamné la nomination de l’ambassadeur du régime en tant que président d’un organe des Nations Unies. Ils l’ont décrit comme “un poignard porté au cœur des droits de l’homme et piétinant toutes les valeurs que les Nations Unies ont été fondées pour défendre, protéger et promouvoir.”
Les signataires ont déclaré que “les responsables du régime des mollahs devraient être traduits en justice pour quatre décennies de crimes contre l’humanité et de génocide en Iran, ainsi que de belligérance et de chaos dans la région, au lieu de présider un organe de l’ONU”, ont affirmé les conférencies.

Le vendredi 3 novembre des centaines d’Iraniens ont manifesté Place de la Nation pour condamner cette présidence mal-désignée.
